Après la visite des principales ONG maristes, l’équipe de Champagnat Global a eu l’occasion de discuter avec Anna Mosbauer, directrice de Australian Marist Solidarity (AMS), une agence internationale d’aide et de développement en Asie et dans les îles du Pacifique.
AMS travaille avec les populations de cette région sur une combinaison de projets de développement à court et à long terme. L’objectif de ces projets est de développer ou de soutenir des opportunités éducatives durables au niveau local pour les jeunes de ces régions.
AMS s’efforce d’apporter l’éducation et l’espoir aux jeunes vivant en Asie et dans le Pacifique, afin qu’ils puissent construire un avenir meilleur.
Trois points forts d’AMS dans le domaine de l’éducation
L’un de nos faits marquants est la transformation de la bibliothèque du collège St. Joseph à Tenaru, dans les Îles Salomon. Grâce aux généreuses contributions de nos membres lors de notre appel de mi-année, nous avons pu rénover une bibliothèque qui avait été négligée depuis sa création. Cette amélioration permettra d’améliorer le taux d’alphabétisation, d’aider les étudiants dans leurs recherches et d’encourager la lecture pour le plaisir.
AMS participe également à d’autres initiatives importantes dans les îles Salomon. Par exemple, l’école Our Lady Queen of Martyrs (OLQM), située dans une baie sereine à l’est de Makira, a bénéficié de dons qui nous ont permis de construire un nouveau bloc de six salles de classe et d’améliorer les toilettes pour hommes et femmes, ainsi que les installations d’internat. L’OLQM joue un rôle crucial, car c’est la seule école à des kilomètres à la ronde qui offre un enseignement aux élèves des villages et des communes environnants.
En outre, le San Isidro Care Centre, un centre rural de formation professionnelle pour les personnes handicapées dans les îles Salomon, a reçu le soutien d’AMS. Nous avons récemment financé la construction d’un centre de formation aux aptitudes à la vie quotidienne et à l’hôtellerie, où les jeunes peuvent apprendre la cuisine, la pâtisserie et l’entretien ménager. Le centre a également construit une nouvelle chapelle qui servira de salle pour les étudiants et la communauté pour diverses activités éducatives grâce au soutien continu de nos donateurs.
AMS soutient actuellement 50 projets locaux dans 15 pays, qui ont tous un impact significatif en apportant de l’espoir et des opportunités aux enfants et aux jeunes en Asie et dans le Pacifique.
Quels sont les droits de l’enfant les moins respectés au niveau international ?
La pauvreté reste l’un des problèmes les plus urgents et les plus graves qui affectent la capacité des enfants à mener une vie pleine et significative. Lorsque les enfants vivent dans la pauvreté, ils sont souvent privés de leurs besoins fondamentaux, tels qu’une alimentation nutritive, de l’eau propre, une éducation et des soins de santé. Ce manque de ressources non seulement entrave gravement leur développement mental, émotionnel et physique, mais les expose également à des risques importants qui mettent leur vie en danger.
Si l’article 19 de la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant a permis de réaliser des progrès considérables en matière de protection des enfants dans le monde, il reste encore beaucoup à faire pour garantir que les besoins fondamentaux de tous les enfants soient satisfaits dans le monde entier.
Quelles sont les initiatives prises pour défendre les droits de l’enfant à l’AMS ?
AMS a une conviction et un engagement absolus et fondamentaux à l’égard des droits de l’enfant et du fait que tous les enfants, où qu’ils vivent et quelles que soient leurs circonstances, ont le droit d’être protégés et pris en charge. AMS a donc adopté une politique de sauvegarde à laquelle les activités de nos projets et partenaires doivent strictement adhérer, afin de protéger tous ceux qui sont vulnérables, en particulier les enfants et les jeunes.
Au cours de votre carrière, quelle est la chose la plus surprenante et la plus émouvante que vous ayez vue chez les enfants ?
Travailler avec AMS m’a permis de mieux comprendre les réalités auxquelles sont confrontés les enfants marginalisés et leurs familles en Asie et dans le Pacifique. Malgré les difficultés et les revers quotidiens auxquels ces enfants sont confrontés, ils continuent à trouver de la joie et de l’émerveillement dans leur vie de tous les jours. Je dois dire que leur résilience est l’aspect le plus touchant de ma carrière.
Qu’est-ce qui vous semble fondamental lorsque vous travaillez avec des enfants en situation de vulnérabilité ?
Comprendre que tous les enfants sont différents et qu’ils ont donc des besoins, des désirs et des rêves différents. Avoir de l’empathie et de la compassion pour comprendre les expériences qu’ils ont vécues précédemment ou qu’ils vivent actuellement et leur laisser l’espace d’être eux-mêmes avec une opinion qui est écoutée. Je pense que tous ces points sont importants pour créer de la cohérence et de la stabilité, ce qui est crucial pour instaurer la confiance.
Que peut-on faire dans les écoles pour respecter et promouvoir les droits de l’enfant ?
Je pense que la promotion du bien-être et de la sécurité est une priorité essentielle, tout comme le respect de la diversité, la sensibilité culturelle et l’égalité des sexes. Il est important que les écoles créent des environnements où les droits des enfants sont non seulement reconnus, mais aussi activement promus et protégés. En créant des environnements favorables et inclusifs, nous pouvons donner aux enfants les moyens de s’épanouir et de devenir des individus responsables et engagés qui contribuent positivement à la société.